Hon. A. Paget to the Chevalier Italinsky.
Palerne, le 7 Janvier, 1801.
Le
Soussigné Envoyé Extraordinaire et Ministre Plenitentiaire
de Sa Majeste Britannique a très bien reçu la Note officielle
que S.E. Monsr, le Chevalier d'Italinsky Ministre Plenipotentiaire de Sa
Majesté Imperiale de toutes les Russies lui a fait l'honneur de lui
addresser, en date d'hier, dans laquelle il lui fait part que S. Mté.
Imple a donné ordre à Son General d'Infanterie Mr. le Baron
de Springporten de se transporter à Malte avec des troupes pour y
mettre une garnison conformément à ce qui a été
arrête par la convention de 1798 conclue entre Leurs Majestés
Le Roi de La G. Bretagne, L'Empereur de Russie, et Le Roi des deux Siciles.
Le
Soussigné demeure avec plaisir d'accord que la dite convention (qu'il
croit Verbale) est l'effet des intentions droites et loyales de chacune des
trois Puissances, mais il est evident en même tems, qu'elle presuppose
la cooperation des mêmes trois Puissances pour la reddition des Fortresses
de L'Ile de Malte alors au pouvoir de L'ennemi.
L'accomplissement
de cette convention, n'est done pas borné à l'occupation seule
de la Vallette par les troupes des trois Puissances, et on ne sauroit se
dissimuler, que si pour lors c'etoit l'intention des Souverains respectifs
d'y mettre une garnison composée d'un nombre égal de leurs
troupes, cette intention etoit l'effet de la conviction que chacun employeroit
ses Moyens pour arracher aux Francois la possession d'une Fortresse dont
la tranquillite et le bien être de cette partie de l'Europe
dépendoit. Telle fut la seulo consideratlon, ecartée de toute
idée d'aggrandissement, ou d'interet particulier, qui engagea Sa Mté
Britannique à subvenir aux Frais, & à employer les moyens
nécessaires à cette grande entreprise.
Si
donc cette convention avoit pour objet la cooperation des trois puissances,
tant pour effectuer la reddition que pour l'occupation de la Vallette, et
si pendant le cours d'un siege, qur par sa durée & par la
persévérance des Asiégans est sans exemple, Sa
Mte. Bque a été privée de la presence
des Forces de S. M. Ile. malgré qu'elles fussent à
porté de lui preter tout le secours que l'on pouvoit attendre de leur
Bravoure & de leur experience, il est notoire que les stipulations
principales de la convention n'ont pas été reciproquement
accomplies-Le Soussigné laisse au propre jugement, et à la
candeur du Ministre de S.M. Imple la faculté de prononcer
par laquelle des deux Puissances cette tache glorieuse a été
entreprise & achevée.
On
ne peut donc douter du sens de la Convention, elle renferme deux objets
distincts, la reddition & l'occupation de I'isle de Malte. L'accomplissement
du premier donne le droit au second.
C'est
penetré de la Justice de ces observations et en attendant quelque
arrangement ultérieure, que le Soussigné se trouve obligé
d'exposer à Mr. le Chevalier d'Italinsky le doute ou il est que les
Commandans Britanniques à Malte soit munis d'ordres relatifs à
la Commission de Mr. le Général de Springporten.
Le
Soussigné prie S.E. Monsr le Ministre Plenipotentiaire de S.M. Imple
d'agréer l'assurance de son Respect & de Son Estime.
(Signé) Athur Paget. |
Hon. A. Paget to the Chevalier Italinsky.
Palerno, 7th January, 1801.
The
undersigned Envoy Extraordinary and Minister Plenipotentiary of His Royal
Majesty of Great Britain has duly received official notice that HE Monsignor
the Chevalier of Italinsky plenary Minister of His Imperial Majesty of Russia
had the honour of addressing him, as of yesterday, In which he indicates
that His Imperial Highness gave orders to his General of Infantry Baron
Springporten to go to Malta with troops to establish a garrison in conformance
with that which was established by the Convention of 1798 concluded between
their Majesties the King of G. Britain, the Emperor of Russia and the King
of Two Sicilies.
The
undersigned remains in agreement with pleasure to the said Convention (that
is believed to be verbal) is the effect of right and loyal intentions of
each of the three powers, but it is evident at the same time, that it presumes
cooperation amongst the same three Powers for the surrender of the Fortresses
of the Island of Malta from the power of the enemy.
The
accomplishment of this convention, is therefore not limited only to Valletta's
occupation by troops of the three Powers, and one should not conceal the
fact, that if it were the intention of the respective Sovereigns to put a
garrison composed of equal number of their troops, this intention was the
effect of the conviction that each would employ their means to take possession
of a fortress from the French of which the tranquility and well-being
of this part of Europe depends. This was the only consideration, separated
from any idea of aggrandisement, or personal interest, that engaged His Britannic
Mty to help with expenses and to employ means for this great
undertaking.
If
then the object of this convention is cooperation of the three Powers, as
much for obtaining surrender as for occupation of Valletta, and if during
the course of a siege, that because of its length as well as the perseverance
of the besiegers is without example, His Btnc Mjy was
deprived of the presence of the forces of H Impl M spite of the
fact they were ready to give him all the help that one could expect from
their bravery and their experience, it is well known that the principal
stipulations of the Convention were not reciprocally accomplished - the
Undersigned leaves it to the proper judgement, and to the to the candour
of the Minister to H. Impl Mjy the faculty of pronouncing
by which of the two Powers this glorious task was enterprised &
achieved.
We
cannot then doubt the sense of the Convention; it closes around two distinct
points, the surrender and occupation of the Island of Malta. The accomplishment
of the first point gives right to the second.
It
is to give justice to these observations and in waiting for some ulterior
arrangement, that the Undersigned finds himself obliged to explain to the
Chevalier Italinsky the doubt or it is that that the British Commandants
in Malta are delivered with orders relative to the Commission of General
Springporten.
The
undersigned asks His Excellency Monsignor the Plenipotentiary Minister to
His Imperial Majesty to accept his deepest regards of respect and esteem.
(Signed) Athur Paget. |